2/02/2010

Eggare humanum est


Le voyage sonne comme une quête de nuances. Une explosion de contraste. De sens. Signification et direction. Un appel des différences. Partir, c'est se mettre en danger, s'extraire de son cadre familier. Perdre ses repères et élargir ses perspectives sur les mondes qui nous entourent.

S'éloigner des sentiers battus s'avère alors une profonde nécessité si l'on veut pouvoir s'égarer. Se perdre et parfois se retrouver. Trouver. Observer, écouter, palabrer, découvrir et échanger d'autres manières de vivre, de nouvelles façons de penser. Lever les voiles.

Répondre à l'appel du large pour ne pas que sa vision s'amincisse. Plus l'homme grandit, plus il se construit et s'entoure de certitudes sur l'humain ou l'existence. Voyager permet de les faire chanceler, de les brinqueballer face à l'émerveillement de l'instant. Faire balbutier nos vérités. Avaler les kilomètres, parcourir les continents, autorise ainsi à retrouver ses yeux d'enfants. Quand un petit rien paraissait plus insensé qu'un grand tout.

L'Afrique est, du plus loin que je m'en souvienne, un continent qui m'a toujours semblé fascinant. Par ses richesses humaines et culturelles immenses. Et ce en dépit de siècles jalonnés par les difficultés et la souffrance. Peut-être s'agit-il là d'une envie inconsciente de revenir aux sources de l'humanité? D'aucuns prétendent que le temps s'y est figé. Je me plais à croire que certaines relations privilégiées y ont perduré. Le rapport à l'Autre en particulier. L'accueil de l'étranger. La relation entre l'homme et la nature également. La Terre, mère de bien des ressources, source de vie. De survie aussi. En Occident et dans une bonne partie du monde, l'homme a depuis toujours essayé de la dompter, de l'asservir au nom de ses intérêts à court terme. L'Afrique a-t-elle réussi à mieux coexister avec son environnement? En a-t-elle les moyens quand il lui faut penser avant tout à la survie de ses populations?
Nous avançons pas à pas vers l'inconnu, vierges de cette terre de mystères. Prêts à croiser la route de l'Autre. A s'imprégner d'inédits horizons, à vivre et prendre une grande et belle leçon. Le cœur léger et ouvert, l'oreille tendue, les sens à l'affût.

7 commentaires:

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  2. Très beau texte. C'est comme si vous aviez tout compris d'avance. Délectez vous..de tout!Gros bisous.

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  3. Merci de nous offrir cette petite fenêtre de voyage. A travers elle, et vous cachés derrière, nous allons pouvoir partager votre aventure, s'évader un peu et vous connaître mieux.
    Bon vent !

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  4. My friends, I'm overjoyed for both of you. What a bold and wonderful departure taken hand in hand. You will, of course, find a way to send photos! Keep up the blog and we'll surely meet up when you return!

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  6. Nous découvrons avec plaisir la fenêtre, ou plus encore, la porte que tu ouvres sur ce continent et ceux qui y vivent. Réflexion subtile, belle écriture. Nous vous souhaitons à vous deux "pas à pas" la plus fantastique aventure "vers l'inconnu de l'Autre".
    Pierre et Ursula

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